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dakoro en marche

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L’Environnement

Les principales formations végétales

La végétation de la commune rurale de Dakoro est du type soudano guinéen. Ce domaine est dominé essentiellement par la savane boisée.

On y retrouve la plupart des espèces soudaniennes (Andropogon gayanus, Cymbopogon  ssp, Khaya senegalensis, etc.) tandis que les espèces sahéliennes, telles Ziziphus mauritiana et divers acacias se raréfient ou disparaissent.

Les espèces végétales les plus abondantes de cette savane boisée sont principalement Burkea africana, Isoberlinia doka et Isoberlinia dalzielii, Detarium microcarpum ,Uapaca togoensis,  Parinari polyandra, Syzygium  guineense, Lophira lanceolata, Cussonia barteri.

Des formations hygrophiles denses existent aussi dans cette savane boisée : Berlinia grandiflora, Ficus platyphylla, Syzygium guineense, Cola cordifolia, Carapa procera, Pentadesma butyracea, Adina microcephala, Mucuna pruriens, papilionacée lianescente à fruits urticants sont  les principales formations hygrophiles de la savane boisée de Dakoro.

Les palmiers, et notamment le palmier à huile (Elaeis guineensis), Raphia sudanica, Phoenix candelabrum de la famille des Pandanacées font également partie de la végétation de Dakoro.

Les formations anthropiques sont représentées par le rônier, le karité, le néré et les fruits de cueillettes :

  • Le rônier (Borassus aethiopum) est caractéristique du paysage de la commune rurale de Dakoro ;
  • Quant aux karités (Vitelaria parkii) et aux nérés (Vitalaria Parkii), préservés lors des défrichements culturaux et protégés par les populations (et par les textes de la réglementation forestière en raison de leur intérêt économique) ;
  • Quant aux fruits de cueillettes (manguiers, anacardiers, orangers, papayers, etc.) leur apport vitaminique est considérable (Detarium microcarpum, riche en vitamine C), sans compter qu’ils font l’objet de transactions commerciales saisonnières et procurent au paysannat de Dakoro des revenus non négligeables.

Etat actuel du couvert végétal

On note une évolution régressive de la végétation selon le témoignage des agents techniques et de la population. Il est important de souligner que la dynamique de la végétation de la commune rurale de Dakoro est tributaire  des facteurs climatiques et anthropiques :

  • La dégradation  des conditions climatiques, notamment entre 1968 et 1973, phase de sécheresse qui se poursuit encore de nos jours (Atlas du BF, 1998) a eu un impact considérable sur les phytocénoses du Burkina Faso en général, et de Dakoro en particulier.
  • Les causes anthropiques suivantes peuvent être citées :
  • dégradations liées aux défrichements en agriculture extensive,
  • dégradations liées à la crise énergétique du bois de chauffe,
  • dégradations liées aux feux de brousse.

Des mesures doivent êtres prises pour freiner, sinon annihiler l’évolution régressive du couvert végétal, on pourrait par exemple mener des actions de :

  • sensibilisation de la population sur les méfaits des feux de brousse et de la coupe du bois vert. Il serait judicieux d’organiser des voyages d’études dans les zones sahéliennes du pays pour permettre à la population de voir les problèmes de la dégradation du couvert végétal, 
  • sensibilisation et création d’un cadre de concertation des acteurs pour la préservation de l’environnement ; ce qui facilitera les reboisements et la création des forêts villageoises et d’une forêt communale.