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dakoro en marche

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Un fort potentiel : l’agriculture


L’agriculture

L’agriculture est l’activité principale des habitants de la commune. La commune rurale de Dakoro  connaît une bonne pluviométrie et une diversité de productions. La zone est propice à l’agriculture et les sols sont relativement fertiles et disponibles. On note l’existence de bas-fonds (aménagés et non aménagés). L’agriculture qui demeure la principale activité économique est dans son ensemble sous l’encadrement de la zone d’appui technique appuyé dans les domaines cotonniers par la SOFITEX et d’autres partenaires techniques dont le PNGT2, la FAO, l’OCADES, PRP, etc.

1 La production agricole et les superficies emblavées

Les principales spéculations produites par la population sont : le mil, le maïs, le sorgho, le riz, le niébé, l’arachide, le sésame, et le coton. On rencontre aussi la production maraîchère, fruitière et de légumineuse.

Le système de production est du type extensif. La production est menée sur de grandes superficies de terres et les activités agricoles sont exercées de façon semi traditionnelle, ce qui détermine le faible niveau de production et de technicité des producteurs. On regroupe la production agricole dans deux grandes catégories, à savoir les cultures vivrières, les cultures de rente.

  • Superficies emblavées des cultures vivrières de 2008 à 2012

La production céréalière porte les cultures de maïs, de sorgho, de riz et le mil. Le tableau ci-dessous montre les différentes spéculations et les superficies emblavées des six (6) dernières années.

Tableau 21 : Situation des superficies emblavées de 2009 à 2012 (ha)

Années Maïs Riz Sorgho Mil Niébé
2008 3480 526 174 195 139
2009 4050 580 185 190 150
2010 4150 730 191 205 235
2011 4950 765 220 205 120
2012 4504 750 220 210 135
2013

   Source : UAT de Dakoro, mai 2013

 

Le tableau montre qu’au niveau des céréales, c’est le maïs qui domine en termes de superficie emblavée, suivi du riz,  du mil, du sorgho et du niébé. Par ailleurs, on remarque une croissance d’année en année des superficies avec le maïs qui occupe une place de choix. La production du riz croit d’année en année. Cela est dû à la présente politique agricole qui privilégie la production de riz dans la lutte contre la pauvreté, mais aussi à l’action du Projet Riz Pluvial.

  • Superficies emblavées des cultures de rente

Ce sont les productions d’arachide, de coton et de sésame.

 

Tableau 22 : superficies des productions de rente (en ha)

Années Arachide Coton Sésame
2008 337 2075 142
2009 340 200
2010 405 2300 850
2011 326 3000 1900
2012 332 3700 850
2013

Source : UAT, 2013

Pour les cultures de rente, c’est le coton qui vient largement en tête en termes de superficie emblavée suivi du sésame puis de l’arachide. De façon générale, on remarque que les productions du coton ont augmenté pratiquement de moitié. L’augmentation des superficies est en partie amputable à la hausse des prix du coton car il faut produire plus de coton pour engranger des bénéfices importants. Ce qui a conduit certains producteurs à s’orienter vers la production de rente.

  • Production des cultures vivrières

Pour ce qui est de la production céréalière, en termes de quantité produite, on note par ordre d’importance le maïs, riz, mil, sorgho et niébé.

Tableau 23 : Spéculations et productions (tonnes)

Années Maïs Riz Sorgho Mil Niébé
2008 12180 1321 139,2 136,5 20,85
2009 12150 1450 188,7 171 90
2010 12865 2190 168,08 246 176,25
2011 15095,5 2371,555 187 225,5 96
2012 11260 2400 198 210 114,75
2013

Source : UATde Dakoro, mai 2013

On remarque que la production vivrière varie en dents de scie contrairement aux superficies emblavées qui évolue avec une tendance beaucoup plus linéaire. Cette situation montre que l’agriculture est de manière extensive et que de plus en plus la terre perd de sa fertilité.

  • Production des cultures de rente

Tableau 24 : Production des cultures de rente (tonnes)

Années Arachide Coton Sésame
2008 202,2 2422,5 151,6
2009 238 180
2010 405 2100 493
2011 326 3300 1102
2012 332 4144 425
2013

Source : UAT de Dakoro, 2013

Au niveau de la production des cultures de rente, c’est le coton qui est produit en très grande quantité, le sésame et l’arachide venant respectivement en seconde et troisième position.

Il est à souligner d’importantes plantations de manguiers et d’anacardiers dans la commune, mais l’inorganisation de ces producteurs fait qu’il n’est d’aucun apport dans l’économie de la commune. Des quantités de mangues sont perdues chaque année, or ce problème pourrait être pris en charge par la création d’unité de transformation qui donnera plus de valeur ajoutée à ces produits.

A l’aide de la petite irrigation, la culture de contre saison est pratiquée principalement dans les villages de Dakoro et Kasséguera. Les principales productions sont le maïs, les légumes, le manioc.

En somme, il ressort que les bas fonds aménagés de Dakoro sont estimés à 420 ha, et plus de 211 ha sont non aménagés. Ce qui est une grande potentialité qui reste à mettre à profit dans la production maraîchère et rizicole.

2 Etat des équipements agricoles

L’agriculture est en voie de modernisation par l’utilisation de l’attelage et des intrants, cela grâce à la culture de coton qui est l’une des principales sources de revenu de la population.

Les équipements agricoles se composent donc principalement de charrues, de triangles, de charrettes, de semoirs, de motopompes. Au niveau de la commune de Dakoro, les équipements agricoles sont estimés comme suit :

Tableau 25 : Etat des équipements agricoles

Equipements agricoles Charrues Triangles sarcleurs Charrettes Semoirs Motopompes
Nombre 1500 800 330 635 19

Source : UAT de Dakoro, mai 2013 

L’état de ces matériels est jugé passable, pour la plupart des cas. Mais de nos jours, on a tendance à délaisser l’utilisation des semoirs. En effet, on remarque un changement de comportement des producteurs. Cette situation doit amener à réfléchir sur la fertilité des sols où certaines pratiques consistent à utiliser directement les herbicides pour désherber les champs.

De plus en plus, les populations disent que les variétés locales de semences donnent de faibles rendements. De ce fait, elles ont exprimé le besoin d’appui à l’accès aux semences améliorées.

Il faut signaler que la commune n’a ni barrage, ni retenue d’eau, mais il existe un cours d’eau permanent, le fleuve Leraba.

3 Situation de la sécurité alimentaire

Dakoro à l’instar des autres communes connaît des moments difficiles pendant la période de soudure. Au cours des 4 mois de soudure (Juin à Septembre) certains ménages sont contraints de réduire le nombre de repas par jours de 3 fois à 2 fois et à même 1 fois par jour, dans certains cas. Or, la commune dégage un excédent alimentaire. Estimant une population de près de 15 403 habitants en 2013, les besoins alimentaires s’élèvent à 2 636,752 tonnes, nettement inférieur à la production vivrière quant on sait que la production du mais seul en 2012 était de 11 260 tonnes. On lie donc les difficultés de la période de soudure à la mauvaise gestion des stocks

Une synthèse des atouts/potentialités et des problèmes/contraintes dans le secteur  agricole est présentée dans le tableau ci-dessous.

Tableau 26 : Synthèse des potentialités et contraintes dans l’agriculture

POTENTIALITES CONTRAINTES
– zone propice à l’agriculture

– présence d’un service technique fonctionnel d’agriculture

– condition climatique favorable

– relative fertilité des sols

– existence de bas-fonds

– existence de partenaires techniques d’appui (PADL, PNGT2, Etat)

– existence de groupements d’agriculteurs

– existence d’un cours d’eau Perrin

 

 

 

 

– faible utilisation des semences améliorées

– insuffisance de matériels agricoles

– faible maîtrise des techniques agricoles

-inexistence de retenue d’eau

– difficulté de pratiquer le maraîchage

-difficulté d’accès aux intrants chimiques (engrais)

-réduction de l’espace agricole

-baisse progressive de la fertilité des sols

-difficulté de fonctionnement des groupements de producteur

-conditions difficiles d’encadrement pour l’agent technique d’agriculture

– difficulté de conservation des produits céréaliers

-divagation des animaux

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