L’élevage
Il est la deuxième activité après l’agriculture et est surtout pratiqué par les agro-pasteurs. On retrouve aussi quelques agropasteurs au niveau de la population de la commune. On note la présence d’un service technique d’élevage (ZATE), de quatre (4) groupements d’éleveurs et d’une union départementale (communale) d’éleveurs. L’importance du cheptel, l’existence d’un parc de vaccination qui date de 1986 et d’un cours d’eau pérenne (la Leraba) sont des atouts pour l’élevage dans la zone.
L’élevage dans la commune rurale de Dakoro est caractérisé par un système extensif de production, et transhumant pour les bovins. Elle occupe une place importante dans la sécurité alimentaire et constitue une source importante de revenus monétaires pour les éleveurs. Elle représente pour les ménages une épargne vivante et une source de revenu additionnel. La pratique d’embouche est quasi inexistante et l’élevage se trouve confronté à un problème d’espace pastoral.
Les principales espèces élevées sont essentiellement les bovins, les ovins, les caprins, les asins et la volaille. En mai 2013, l’effectif du cheptel était de 7 195 têtes de bovins, 6 047 têtes d’ovins, 4 004 têtes de caprins, 13 têtes d’asins, et 32 250 têtes de volailles. L’évolution des effectifs du cheptel de 2006 à avril 2013 est récapitulée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 27 : Evolution des effectifs du cheptel de 2006 à avril 2013
Années | Bovins | Ovins | Caprins | Asins | Volaille |
2006 | 6366 | 4917 | 3277 | 11 | 26224 |
2007 | 6393 | 5064 | 3375 | 12 | 27010 |
2008 | 6521 | 5216 | 3476 | 12 | 27820 |
2009 | 6652 | 5373 | 3560 | 12 | 28655 |
2010 | 6785 | 5534 | 3775 | 12,24 | 29514 |
2011 | 7055 | 5871 | 3888,25 | 12,72 | 31311,40 |
2012 | 7196 | 6047,13 | 4004,89 | 12,97 | 32250,74 |
Source : ZATE de Dakoro, mai 2013
Les plans d’eau naturels (cours d’eau, mares, etc.) sont utilisés pour l’abreuvement des animaux en hivernage et même en saison sèche. Les éleveurs ont cité comme une des plus grandes contraintes la question d’eau en saison sèche où le seul cours d’eau pérenne est la Léraba. Quant à l’alimentation du bétail, la question se pose en saison sèche. Les éleveurs refusent de pratiquer les techniques de fauche et de conservation de fourrage. Ce qui fait que certains sont obligés de transhumer pour la recherche de foins ou d’eau.
Pour ce qui est de la production des produits dérivés de l’élevage il y a les carcasses, les cuirs et peaux et le lait.
En ce qui concerne la production laitière, elle se fait de façon locale et sans suivi, généralement sur la période allant de juillet à décembre. La production de lait est estimée à au moins 1000 litres par an. Il n’existe pas de marché à bétail, ce qui rend difficile la maîtrise des flux de bétail commercialisés.
Quant à la commercialisation du bétail elle est confrontée à de sérieuses difficultés en raison de l’absence de marché de bétail. Une partie de la production est vendue aux bouchés de la place et destinée à la consommation locale. En dehors de la consommation locale la production animale est aussi exportée principalement vers la Cote d’Ivoire.
Les principales maladies infectieuses qui handicapent la productivité du cheptel peuvent être présentées comme suit :
- le trypanosome animal (principale pathologie),
- la péripneumonie contagieuse bovine,
- la pasteurellose bovine,
- le charbon symptomatique,
- la salmonelose,
- la pseudo peste aviaire,
- la rage canine,
- la trychomonose.
Cet élevage est confronté à d’autres difficultés qui se situent à des niveaux infrastructurels, hydrauliques, sanitaires, alimentaires, financiers. Une synthèse des potentialités et contraintes est présentée dans le tableau ci après :
Tableau 28 : Synthèse des potentialités et contraintes de l’élevage
POTENTIALITES | CONTRAINTES |
– zone propice à l’élevage
– existence d’un service d’élevage – existence d’un parc de vaccination – importance et diversification du cheptel – existence d’un cours d’eau pérenne (fleuve Leraba) – existence de groupements d’éleveurs – existence d’un bouli |
– difficultés d’abreuvement des animaux
– absence de pharmacie vétérinaire – existence de pathologies animales – difficulté d’accès au point d’eau et de transhumance – difficulté d’accès au pâturage – difficultés d’alimentation du bétail en saison sèche – l’automédication par les éleveurs – difficiles conditions de travail pour le ZATE – absence d’aire d’abattage – insuffisance de parc de vaccination |