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dakoro en marche

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Démographie

Situation démographique

1Population

 

Selon les résultats du recensement général de la population et de l’habitat (RPGH), la population de la commune de Dakoro est passée de 9 631 habitants en 1985 à 10 400 habitants en 1996. Et en 2006, cette population a été de 13 227 habitants. Le graphique suivant présente l’évolution de la population au cours de ces trois périodes.

Selon le RPGH en 2006, les hommes représentent  48,23% de la population, par contre les femmes sont estimées à  51,77%. Le tableau ci après indique la répartition de la population par sexe et par village.

Tableau 2 : Répartition de la population de 2006 par sexe et par village

Villages Population
Hommes Femmes Total
Dakoro 3 331 3 562 6 893
Dierisso 459 407 866
Kasseguera 1 213 1 258 2 471
Loumagara 449 486 935
Moadougou 951 1 111 2 062

Source : INSD 2009

 

De façon générale, on remarque dans les villages que la proportion des femmes est plus élevée par rapport à celui des hommes. C’est seulement à Diérisso que le nombre de femmes est sensiblement égal à celui des femmes.

Le nombre d’hommes pour 100 femmes est estimé à 94. Ce taux est légèrement supérieur à celui de la province de la Léraba qui est de 93. Le nombre de ménages étaient estimés à près de 2004 ménages et le plus grand nombre de la population se trouve à Dakoro, Kasseguera et Moadougou qui compte chacun plus de 2 000 habitants.

Quant à la répartition par tranche d’âges, la population âgée de moins de 14 ans représente en moyenne 49% de la population totale. Ce qui montre que la population est jeune. Ceux dont la tranche d’âge est comprise entre 15 et 64 ans représente en moyenne 48%. Les personnes âgées de plus de 65 ans ne représentent que 3% de la population.

Le tableau 4 présente la répartition par tranche d’âge.

 

Tableau 3 : Répartition par tranche d’âges

Villages Répartition par tranche d’âge
0-14 15-64 65 et + ND
Dakoro 3 339 3 346 200 8
Dierisso 397 433 26 10
Kasseguera 1 205 1 177 52 37
Loumagara 471 431 33
Moadougou 1 015 929 99 19
Commune 6 427 6 316 410 74

Source : INSD 2009

 

Une attention particulière doit être accordée car la taille de la population âgée de moins de 12 ans et l’effectif des femmes et des personnes peuvent être source d’une masse critique de personnes vulnérables.

 

Quant aux perspectives d’évolution de la population de la commune à l’horizon 2018, elles sont fondées sur les projections de l’INSD. Le tableau 5 donne une idée de l’évolution de la population en 20014 et 2018.

 

Tableau 4 : Evolution de la population

  1985 1996 2006 Tx croit (96-2006 2014 (proj.) 2018 (proj.)
Dakoro 9 631 10 400 13 227 2,43 16 417 18 072

Source : INSD/BGB/méridien

Ces projections montrent qu’entre 2006 et 2014, la population totale a augmenté de près de 3 190 habitants soit 16 417 habitants en 2014 et 18 072 habitants en 2018. Les projections de 2018 montrent une population en nette croissance, ce qui n’est pas sans conséquences sur les ressources naturelles. A cet effet, le tableau 6 présente l’évolution de la densité de la population entre 1985 et 2014.

 

Tableau 5 : Densité de la population

  Superficie 1985 1996 2006 2009 (proj) 2014 (proj)
Dakoro 423 23 25 31 34 38
Léana 2 810 28 33 44 48 54
Cascades 18 663 14 18 28 31 35

Source : BGB/méridien

 

Le tableau montre que la commune de Dakoro a une densité moyenne inférieure à celle de la province. Mais ce qu’il faut remarquer, entre 1985 et 2014, la densité passera de 23 habitants au km² à 38 hbts/km². Cette situation amène à se pencher sur l’occupation des sols, le mode d’utilisation de la terre.

 

Un certain dynamisme est remarquable au sein de la population de la commune. Les facteurs déterminants en sont entre autres la recherche de bonne terre de culture et d’emploi rémunérateurs au plan financier. C’est ainsi qu’on remarque des départs et des arrivés au sein de la commune.

 

La carte suivante présente une vue d’ensemble de la population. Les données du recensement administratif ont été utilisées à cet effet.

Carte 4 : Population de la Commune rurale de Dakoro

 

 

3.1.2 Mouvement de la population

 

Du point de vue de l’émigration, il y a deux périodes pour les départs :

 

  • En début de saison pluvieuse, plusieurs chefs d’exploitation et parfois avec l’ensemble des membres de leur ménage se déplacent en terre ivoirienne pour cultiver ;
  • En saison sèche, ce sont surtout les jeunes de 18 à 25 ans qui partent vers les villes comme Bobo ou Banfora. Certains partent dans les pays comme la Côte d’Ivoire dans les champs de cacao, de café, de cola ou encore le Mali (Zégoua). Leur retour s’effectue en début de saison pluvieuse. Il y a aussi un mouvement au sein de la commune de Dakoro, du fait que les jeunes se déplacent également vers le fleuve Léraba, il y a les sites aurifères qui attirent également beaucoup de personnes.

 

Quant à l’immigration, la commune est restée à l’écart des grands courants migratoires bien que ce soit une zone à grandes potentialités agricoles et d’élevage.

 

C’est la présence de quelques peulhs poussés par les grandes sécheresses de 1973-1974 qui y sont installés.

 

Pour l’instant, il est ressorti que quelques migrants se font employer comme ouvriers agricoles dans les champs de coton. Il est aussi à noter que les installations définitives sont rares, à cause des conditions d’accès à la terre.

Néanmoins, quelques migrants sont présents et leur activité principale est la boucherie, le commerce.

3.1.3 Etat civil

 

Les services de l’état civil sont assurés par la mairie en collaboration avec la préfecture de Douna au profit des différents villages de la commune. Les services offerts sont essentiellement : l’établissement des actes de naissance, les déclarations de décès, l’organisation et la célébration des mariages.

Toutefois, la délivrance des jugements supplétifs d’acte de naissance relève de la compétence du Préfet qui est le Président du Tribunal Départemental.

Les reconnaissances juridiques des OP et autres acteurs locaux de développement sont du ressort de la préfecture. Malgré l’accès relativement facile aux services de l’état civil, les populations sont réticentes par ignorance à l’enregistrement des naissances et surtout des actes de mariages ou de décès et autres.